Si le passage du texte de la commission est à critiquer parce qu’il ne reconnaît une situation d’apartheid que dans les territoires occupés, alors que cet apartheid s’applique aussi bien en Israël contre les citoyens palestiniens qu’à Jérusalem, en Cisjordanie et Gaza, je trouve que notre texte alternatif doit approfondir cette question.
Il me semble que la tragique situation subie par les Palestiniens aujourd’hui, nécessite de poser les fondamentaux et ne pas se contenter de dire comme un mantra ce que les diplomates européens se contentent de répéter sans le situer dans le réel de la politique d’apartheid israélien.
En 2023, cela fera 75 ans que le peuple palestinien subit la politique israélienne de nettoyage ethnique et de dépossession. Les dernières élections israéliennes annoncent un nouveau tournant majeur vers le pire se traduisant par la percée électorale du courant suprémaciste juif, raciste et homophobe qui obtiennent des postes stratégiques dans le gouvernement.
Nous devons agir pour que la France reconnaisse qu’Israël maintient un régime d’apartheid et soutenir la résistance du peuple palestinien qui exige l’égalité des droits, le démantèlement de ce régime de discrimination et de colonisation, la réalisation de ses droits inaliénables à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés.
Il n’est plus tolérable d’accepter ce «deux poids deux mesures » face aux graves violations, en toute impunité, du droit international par Israël. Il est temps d’exiger des sanctions. C’est seulement ainsi que nous pourrons contribuer à ouvrir les perspectives d’une solution politique basée sur le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat souverain, à côté de celui d’Israël, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.