Quelques pistes de réflexion que j’ai déjà données et redonnées maintes et maintes fois :
– En termes d’actions…
On fait ce que l’on peut avec les moyens que l’on a (pour l’instant)… en espérant que la roue tourne un peu en notre faveur… et le plus rapidement possible… dans l’intérêt de notre pays et de son peuple…
– En termes stratégiques…
On doit à la fois tout faire pour l’unité et la cohésion des forces de (“la vraie”) Gauche ET à la fois on doit (re)mettre en avant ce qui fait la singularité du Parti Communiste Français et qu’aucune autre force de gauche ne peut mettre en avant comme lui : le fait de cheminer dans les pas de révolutionnaires engagé.es POUR le changement du Travail, dans la conquête de la pleine souveraineté par les travailleurs-producteurs-citoyens, de leur travail-production-vie.
La révolution communiste du travail a commencé ; le PCF doit en être conscient pour pouvoir la continuer.
Au milieu de celles et ceux qui pensent pouvoir faire société sans Travail… celles et ceux résigné.es qui espèrent pouvoir réguler un peu le capitalisme… celles et ceux qui rêvent de faire un bon État pour faire de bons impôts, etc., il y a la place pour un Parti Communiste fier et fort des conquis des pionnier.ères, enthousiasmé et toujours en travail pour continuer l’œuvre des anciens… (Statut politique du travailleur – Mise en sécurité sociale de la production)
– La visée, les axes…
>>> La visée : changer le travail, dépasser le capitalisme et changer la société
>>> L’axe majeur pour changer le travail, et continuer la sortie du capitalisme, étant : faire entrer la politique dans l’activité économique et ainsi enrichir la citoyenneté de nouveaux droits pour les personnes (qualification, salaire, décisions sur la production, …)…
Le PCF doit continuer à politiser le salaire…
La citoyenneté ne peut rester éternellement cantonnée au simple droit de vote (qui n’est en fait, en plus, qu’un droit d’élire…)
On peut militer pour plein de choses toutes autant importantes les unes que les autres MAIS, tant que nous ne maîtrisons pas, individuellement et collectivement, notre travail, notre production, nous resterons sous l’emprise d’un capitalisme qui fait toujours passer en premier ses propres intérêts, et se moque bien de l’intérêt que peut avoir tel ou tel autre combat social ou sociétal…
>>> Plus généralement, sur le plan des institutions du politique : travailler à une véritable démocratie, politique, sociale et économique, semble une évidence, tant ce terme de démocratie est de plus en plus vidé de tout son sens dans la pratique (politique et sociale) ou carrément absent (en matière économique, par exemple).
Repenser ce que pourrait être un “État” communiste… en tirant les leçons de l’Histoire… en évitant par exemple le trop de verticalité “à la soviétique”… en évitant par exemple la simple juxtaposition d’autogestions “à la yougoslave”… en s’inspirant plutôt de l’expérience française initiale du Régime Général de Sécurité Sociale… ce qui fait donner à certain.es la définition suivante “État communiste = fonction sociale collective macroéconomique obligatoire ayant force de loi et assumée par les intéressés eux-mêmes“
– La démocratie au sein de notre parti, sa respiration…
Bien que l’on puisse encore et toujours trouver des moments admirables de partage d’idées au sein de notre parti, je reste globalement, surpris, déçu, attristé par le bas niveau de respiration démocratique qu’il possède…
Quelques exemples pour argumenter mon propos :
> Le temps et le type de travail, en amont, sur les textes de congrès, ne sont pas dignes d’un parti qui se veut démocratique (aucune présentation officielle de leur texte par les équipes de rédacteurs, aucun débat contradictoires entre les différents textes, lectures individuelles difficiles… tout cela ne fait que diminuer la conviction et donc le poids des votes ensuite)
> Certains grands chantiers ou débats nationaux, cruciaux de mon point de vue, ne se lancent pas (ex., sur le statut du travailleur : SSP ? ou SAV ? ou SEF ? ou Autre ?)
Pire, on dit les avoir tranchés à travers le vote des textes de congrès… ce qui est le plus inquiétant et navrant pour moi…
> En matière économique, j’ai toujours et encore le sentiment que c’est notre section économique qui commande ; malheureusement, et je peux en témoigner, certains de ces membres méconnaissent lourdement certaines questions importantes (dans le sens où ils en racontent n’importe quoi)…
> Aucun outil numérique pratique pour échanger, débattre… entre communistes de tout le pays : regrettable de mon point de vue.
…
J’aimerais tant que tous les communistes qui sont à l’extérieur du parti, reviennent le remplir à nouveau… 😉
Personnellement, j’y suis, j’y reste !
Stéphan.
Le 25/09/24.