Ou en sommes nous ?

 

Contribution de Jean-Louis Bazile – Le Blanc Mesnil

 

Nous sommes, paraît il, le parti « qui doit amorcer l’avenir » le parti du mouvement réel qui abolit l’état de choses existantes » « le parti du progrès qui veut dépasser le capitalisme ». Mais avons nous encore ces phrases en tête aujourd’hui?

Nous vivons une période inédite depuis plus de soixante ans sur le plan institutionnel et une situation que le pays n’a jamais connu avec une gauche à laquelle les suffrages ont donné le plus grand nombre de députés, en dépit de sa multipolarité mais en prenant acte de l’hypothèse d’union qu’elle proposait, pour repousser l’extrême droite et envisager une autre piste économique.

D’ailleurs ce fait politique n’était il pas préparé et attendu par le mouvement social issu du refus des lois travail et pour l’abrogation de la réforme de la retraite.

Cette situation ne présente t elle pas les trois critères cités en préambule?

Mesurons nous bien les potentialités qu’elle contient? J’en retiens deux: l’espoir dans ce que représente la gauche qu’ont exprimé les milliers d’électeurs qui ont voté NFP et le mouvement que pourrait susciter cette union parmi tous les abstentionnistes qui ne sont pas de droite et en particulier cette partie de la classe ouvrière dont fait état Vincent Tiberj. Sans compter le renouveau que pourrait connaître l’idée qu’un autre monde est possible.

Pourquoi ne nous engouffrons nous pas dans cette ouverture qui ne s’est jamais produite ainsi?

Cette fois pas de parti hégémonique à gauche et une forte volonté d’union: que faisons nous avec cette donnée?

Allons nous continuer à ressasser notre passé et nous enfermer dans notre amertume pour des circonscriptions perdues au lieu d’analyser où nous avons failli, bâtir avec le réel et prendre appui sur ce qui s’est exprimé?

Notre peuple n’a t il pas tout à gagner avec un parti qui mènerait une réflexion originale et ouverte pour une démarche politique unitaire concrète?

Pourquoi ne prolongeons nous pas cette initiative extra-ordinaire de la rencontre à l’Elysée des partis de gauche avec Lucie Castet?

Penser que l’échec du NFP sera sans conséquences serait une grave erreur et mettre de coté la nomination d’un premier ministre de gauche sous couvert d’une assemblée sans majorité ne nous permettra pas de mener le débat nécéssaire sur la justice sociale, la dette, la répartition des richesses, l’éducation, les services publics, au contraire.

De nombreux comités locaux du NFP se sont crées avec des citoyens de tout l’arc de gauche c’est avec eux qu’il faut amorcer l’avenir à mon sens.

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