Contribution de François AUGUSTE , Fédération de l’Isère, Section de Grenoble
On ne redressera pas l’influence du pcf par des «buzz» médiatiques , encore moins en allant sur le terrain de l’adversaire. Les derniers résultats électoraux le montrent. Notre problème est bien plus profond : capacité à analyser les mouvements contradictoires de la société et du monde et à y apporter les bonnes réponses . Capacité à porter un projet transformateur, communiste, en phase avec les mouvements progressistes de la pensée et de la rue.
Le renforcement du pcf ne se pose pas en soi, pour soi. Il adviendra quand il sera perçu comme utile à la construction d’une alternative politique et citoyenne porteuse d’espoir, seule susceptible de battre le RN.
Le NFP, malgré ses limites, a permis d’empêcher le RN d’arriver au gouvernement et il est la principale composante de l’assemblée nationale. La différence, notoire, avec la NUPES, est le soutien et l’implication de forces syndicales et associatives. Mais comment travaille-t-on cette relation ? Ne faut-il pas franchir une étape dans cette direction , par exemple proposer un pacte avec toutes ces composantes et avec les citoyens, un NFPC , nouveau front populaire et citoyen ?
Nous sommes encore enfermés dans le filet du présidentialisme et une démocratie représentative en crise profonde.
L’utilité des communistes est de favoriser l’irruption sous toutes les formes des salariés, des citoyens, organisés ou pas, à la fois dans les lieux de travail , à la campagne comme à la ville , et aussi dans les instances représentatives en partenariat avec les élus.
Elle est en même temps de travailler à une construction politique faisant toute leur place aux citoyens, qu’ils soient organisés en partis, syndicats, associations, ou pas du tout organisés.
C’est en donnant du pouvoir d’agir et de décider aux citoyens que la gauche, la gauche politique, syndicale, associative peut devenir majoritaire.
C’est en s’engageant dans cette voie que le pcf prouvera son utilité et se renforcera